La commune
La commune de Val-d’Aigoual en chiffres
- Superficie : 94,84 km² (celle de Paris est de 105,40 km²)
- Altitude : 267 m (mini) – 1 567 m (maxi)
- Population (chiffres de 2020) : 1 419 habitant·e·s
Présentation de la commune
Val-d’Aigoual, composée des communes de Notre Dame de la Rouvière et de Valleraugue, s’étend sur un territoire de presque 100 km², dont plus de mille mètres de dénivelé entre le mont Aigoual (à 1567 mètres d’altitude), et la vallée (à 273 mètres), dans un environnement situé en partie en zone Cœur du Parc national des Cévennes. Le fleuve Hérault qui y prend sa source, y a creusé une vallée caractéristique du paysage schisteux cévenol.
De nombreux sentiers (GR et PR) sillonnent le territoire, au départ des hameaux et du sommet. La célèbre randonnée des 4000 Marches est l’élément phare de tout un réseau d’itinéraires multi-activités, développé dans le cadre du Pôle nature 4 saisons mis en place sur l’ensemble du massif pour un public majoritairement familial : randonnée pédestre, équestre, VTT, trail, raquettes, cyclo route, course d’orientation, pour tous niveaux, etc.
La qualité de l’environnement et l’écotourisme sont au cœur de la démarche touristique de la commune qui est labellisée Station Verte.
Val-d’Aigoual présente un patrimoine culturel varié. Dès le néolithique, les celtes ont occupé les vallées, et les habitats se sont succédés jusqu’à aujourd’hui. Non loin du col de la Sereyrède, a été fondée Notre Dame de Bonahuc, l’abbaye du Bonheur qui accueillait au XIIe siècle les pèlerins perdus dans le brouillard.
La forêt de l’Aigoual, exemple admirable d’un reboisement réussi grâce à Georges Fabre et Charles Henri Marie Flahault, est labellisée Forêt d’Exception par l’Office national des forêts.
Au sommet de l’Aigoual, l’observatoire, construit au XIXe siècle et classé aux Monuments historiques, abrite le plus ancien site de Météo-France. Il accueille les visiteuses et visiteurs pour des expositions et des visites guidées.
Le patrimoine vernaculaire de Val-d’Aigoual témoigne aussi de son économie agricole et pastorale, dont les témoins sont encore visibles : mazets, ponts, drailles, bergeries, oignon doux des Cévennes et pélardon (qui s’enorgueillissent chacun d’eux d’un label AOP). Ce patrimoine raconte l’histoire d’un pays solidaire et accueillant, dont des écrivaines et écrivains ont su exprimer la valeur : guerre des camisards, résistance maquisarde, etc.
L’oignon doux des Cévennes situe Val-d’Aigoual au cœur du Site remarquable du goût, « les terrasses de l’Aigoual ». Les troupeaux de chèvres et de brebis, qui continuent de transhumer chaque année vers les hautes terres, et tout le maraîchage de terroir fournissent les boutiques et marchés du secteur.
Des personnages illustres y sont nés ou y ont vécu, tels Patrick Andrivet, Laurent Angliviel de la Beaumelle, André Chamson, Germaine Dieterlen, Gisèle Jónsson, Claude Lévi-Strauss, Félix Mazauric, François Perrier ou encore Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau.
Val-d’Aigoual se tourne pour l’avenir vers la sauvegarde de la biodiversité, de son patrimoine matériel et immatériel, pour que ses habitantes et ses habitants, celles et ceux qui y ont leurs habitudes ou qui viennent découvrir son territoire, gardent dans leur cœur quelque chose de l’émerveillement d’André Chamson.
« Enfant, j’ai trouvé dans cette montagne, dans ce haut massif de l’Aigoual, ce que d’autres enfants demandent aux récits d’aventure, aux histoires guerrières : la présence d’un monde héroïque et cette première justification de la vie qui, pour les hommes et pour les peuples, ne peut être faite que par la légende. » André Chamson, L’Aigoual, 1930